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Trouver notre stabilité familiale

⚖️ La stabilité de tous s'obtient de l'équilibre de CHACUN

L'équilibre n'est ni blanc ni noir mais il est nuancé. Des nuances, on en a TOUS besoin au quotidien et la société actuelle ne la prône pas assez en matière de parentalité.


Pourtant, la nuance fait beaucoup. Elle apporte une touche subtile qui transforme le tableau familial.


Aujourd'hui, la recherche de l'excellence parentale est telle qu'une chape de pression peut se ressentir dès l'annonce de la grossesse et peut même se poursuivre durant tout le début de vie de nos enfants.


Ainsi, nous pouvons entendre autour de nous ce genre de phrases :

- Ce que je mange influe sur mon bébé

- Ce que je regarde influe sur mon bébé

- Si je stresse, alors mon bébé deviendra un enfant stressé

- Si je le laisse pleurer, alors ils sera insécure

- 0 écran avant 3 ans !

- Tout se joue avant 6 ans !

- Et si, et si, et si...

STOP !


Mettons à ces discours de l'équilibre, de la nuance.


Oui, toutes les neurosciences permettent des avancées extraordinaires. Nous comprenons davantage le cerveau de nos petits et pouvons réajuster plus facilement nos comportements à leurs besoins. En cela, quel don pour la société de demain !


Devons-nous pour autant porter le manteau lourd de l'irréprochabilité ?

Ou le manteau serré de la perfection ? Cela, sous le prétexte d'une connaissance plus aiguisée ?


NON ! Personnellement, je souhaite porter le manteau de la Grâce. Il est taillé pour moi et tellement plus léger à porter au quotidien.


Il y a peu, une célèbre psychiatre et auteure de livres sur l'attachement, Dr Anne RAYNAUD, m'a fait part d'une statistique hyper déculpabilisante que je souhaite vous partager aujourd'hui.


Pour devenir un adulte sécure, un enfant doit pouvoir recevoir 70% de réponses adaptées à ses besoins. Soit, 50% à l'instant T de sa demande et +/- 20% en réparation si le parent n'a su lui apporter de suite une réponse adaptée.


Nourrisson, ma fille avait un besoin intense de contact physique et de bercement. Ses pleurs étaient très très fréquents, dûs à un reflux sévère, mais elle se calmait plus facilement lorsque nous la portions et faisions des squats en même temps. Je répondais positivement à cela dès que je le pouvais, quitte à ne pas avoir le temps de manger, de me laver voire même de dormir parfois. Quitte à développer des douleurs, à être épuisée et voir mon moral dégringoler à vitesse grand V au fur et à mesure des mois qui passaient.


Mais le calcul nous montre qu'il reste 30% de nuances ! Et c'est ce taux qui peut correspondre parfois à l'équilibre propre du parent.


A un moment donné, je n'avais plus la force physique ou mentale pour continuer dans ce sens. Cela me dépassait depuis bien trop longtemps. J'ai ainsi pris la décision d'arrêter ces séances de bercements intensives, pour moi, pour mon besoin. Il a fallu un petit temps d'adaptation à ma fille pour qu'elle se sente apaisée autrement que par des squats qui me détruisaient le périnée déjà bien fragilisé. Il y a eu quelques pleurs que j'ai accompagné de tout mon amour mais je me suis sentie tellement mieux, plus disposée pour elle après ce réajustement.


Oui, un parent a le droit de ne pas vouloir / pouvoir sauter encore sur le ballon pendant 1h pour bercer bébé.

Oui, un parent a le droit de vouloir instaurer un changement dans le rituel du soir car il arrive à bout de souffle et n'en peut plus de passer ses soirées enfermé dans la chambre de son enfant.

Oui, parent, tu as le droit d'écouter ton besoin lorsque celui-ci te permet de te rééquilibrer. Et cela ne fait pas de toi un mauvais parent pour autant. 🤍


Cherchons l'équilibre de l'enfant et l'équilibre du parent pour trouver une stabilité familiale constante.

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